Séniors

Reconnaître les signes de la dénutrition ?

La dénutrition concerne plusieurs millions de personnes en France avec des conséquences importantes sur la santé. Elle touche 5 à 10 % des personnes âgées de plus de 65 ans vivant à leur domicile.  On parle de dénutrition lorsque les besoins de notre organisme en énergie ne sont plus couverts.
La dénutrition se caractérise par une perte de poids continue sur plusieurs mois. Certaines maladies telles que la maladie d’Alzheimer ou Parkinson, la fracture du col du fémur favorisent l’arrivée de cette pathologie.

Les premiers signes à surveiller

Trop souvent les signes d’une dénutrition avérée sont minimisés par les personnes âgées elles-mêmes ou par leur entourage. Tout ne peut pas être mis sur le compte du vieillissement naturel. Quelques méthodes simples peuvent vous aider à dépister et d’évaluer vous-même votre risque de dénutrition ou celui d’un proche

  • Une perte de poids importante

Une perte de poids importante est bien souvent la première conséquence visible d’une dénutrition avérée. On estime qu’une personne souffre de dénutrition quand une perte de poids supérieure ou égale à 5% de son poids total est constatée en 1 mois, ou de 10% en 6 mois. Par exemple pour une femme de 60kg, une perte de 3 kg en 1 mois et pour un homme de 80kg, 4kg en 1 mois.

  • Un indice de masse corporelle insuffisant (IMC)

Un Indice de Masse Corporelle (IMC) insuffisant, c’est-à-dire inférieur ou égal à 21 pour une personne de plus de 70 ans.

  • Une peau sèche et / ou des oedèmes sur les jambes

 Une peau sèche, très fine et qui a du mal à cicatriser.

Outre l’aspect physique, d’autres signes peuvent alerter d’une éventuelle dénutrition : vêtements trop larges, réfrigérateur vide, aliments périmés, etc.

Questions simples pour dépister et évaluer le risque de dénutrition à la maison

Vous avez identifié certains signes vous faisant penser à une dénutrition ? Ces questions peuvent vous aider à en évaluer le risque et éventuellement préparer une visite chez le médecin et ou le pharmacien.

  • Faites-vous moins de 3 repas par jour ?
  • Mangez-vous moins de la moitié de votre assiette
  • Avez-vous une perte d’appétit ?
  • Avez-vous des difficultés à mâcher ou à avaler certains aliments ?
  • Avez-vous parfois besoin d’une aide pour prendre vos repas ?

Le dépistage de la dénutrition par un professionnel de santé

 Le dépistage peut également être réalisé par votre médecin ou votre pharmacien à l’aide d’un test nutritionnel. C’est pourquoi il est recommandé de pratiquer au minimum une fois par an un test nutritionnel chez votre pharmacien Giropharm ou votre médecin traitant.
 

Le test nutritionnel repose sur trois points :

 La mesure du poids et son évolution par rapport à un poids antérieur de référence, avec un calcul de l’Indice de Masse Corporelle (IMC).
• L’évaluation des apports alimentaires.
• La recherche de situation à risques de dénutrition (douleurs, problèmes bucco-dentaires, malabsorption, deuil, traitements médicamenteux, etc.).

Dans un premier temps, le traitement consiste en la prise en charge des situations à risques de dénutrition. Puis vous sont rappelés les conseils nutritionnels pour garder une alimentation variée, équilibrée et adaptée à vos besoins. En cas de doutes, votre médecin pourra compléter ce bilan par une prise de sang et éventuellement par d’autres examens complémentaires (échographie, radiographie, etc.). Tarder à agir, c’est limiter les chances d’être diagnostiqué comme dénutri. Sachez qu’il est très difficile de se reconstituer un capital musculaire déjà entamé, mieux vaut donc prévenir que guérir !
 

Dans le même temps, en cas de dénutrition, il existe en pharmacie des solutions pour vous aider à reconstituer des réserves énergétiques. Un large choix en termes de goûts, de saveurs, de textures et de facilité d’utilisation vous sera proposé. Les compléments nutritionnels oraux seront prescrits par votre médecin en fonction de vos besoins.

Le saviez-vous ? La dénutrition peut être symptomatique d’autres maladies

La dénutrition, qui va se manifester par une perte de poids, un amaigrissement et une faiblesse généralisée, peut être un signe précurseur de la maladie d’Alzheimer. Du fait des troubles de la mémoire, le malade oublie de manger, ne parvient plus à cuisiner, à couper sa viande ou tout simplement à tenir sa fourchette

Sources : «La maladie d’Alzheimer», du docteur Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse, Editions Marabout Pratique, 2007.

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